Le gouvernement veut organiser le régime de sanctions contre les chômeurs !
Par un décret, il entérine la logique annoncée dans la loi du 5 septembre dernier d’amalgame entre les 0,4 % de « fraude » et l’immense majorité (99,6 % !) des personnes privées d’emploi qui cherchent à travailler dignement et durcit encore ce qui avait été annoncé au printemps.
De ce fait, les demandeurs d’emploi qui n’auraient soi-disant pas été présents à un rendez-vous pourraient perdre un, puis deux ou quatre mois d’allocation. Au-delà de l’alourdissement des sanctions, le ministère du Travail passerait de suspensions de droits à des radiations directes.
De plus, la loi a prévu que les radiations ne soient plus prononcées par une commission réunie par le préfet pour « manquements répétés » mais directement par Pôle emploi.
Mieux encore ! Il est prévu de changer la définition de « l’offre raisonnable d’emploi ». La personne en recherche d’emploi sera tenue d’accepter un salaire moyen dans sa branche et sa région sans aucune référence, comme aujourd’hui, avec son ancien salaire perdu.
Le gouvernement supprime des moyens à Pôle emploi et donc des postes d’agents chargés de l’accompagnement et de l’indemnisation, mais il augmente les effectifs de « contrôleurs » pour accélérer les radiations.
Emmanuel Macron a justifié lors de ses vœux la poursuite des réformes sur les retraites et sur l’assurance chômage, c’est-à-dire des économies sur le dos des plus démunis. L’ISF, en revanche, n’est pas rétabli !
La CGT revendique le droit au travail et à un revenu de remplacement pour toutes les personnes privées d’emploi. Une augmentation minime de 0,1 point des cotisations patronales à l’assurance chômage permettrait d’indemniser 100 000 personnes supplémentaires, dont beaucoup de jeunes, dès deux mois de travail. Au contraire des sanctions, les travailleurs en recherche d’emploi ont besoin d’accompagnement et de soutien. Au contraire de la politique de destruction de l’emploi public et industriel, il faut une logique d’investissement.
Le contexte social doit toutes et tous nous inciter à agir ensemble pour faire valoir nos droits !